
7 conseils pour une bonne diction
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L’effort de bien dire ou d’avoir une bonne diction ce n’est pas que décoratif, c’est une signature. C’est affirmer son autorité avec calme, d’une voix posée pour une parole structurée, agréable et impactante.
Dans cet article je vous explique comment donner de la présence à votre parole, comment avoir du plaisir à vous exprimer et à le partager avec vos interlocuteurs.
La diction est l’aptitude à mettre les bons sons en bouche au bon endroit pour produire une parole facile et confortable à l’écoute.
Comment améliorer votre diction ?
Voici 7 conseils pour optimiser votre diction, être mieux compris et vous imposer sans forcer.
- Activer l’expression du visage.
Le visage parle avant les mots - Détendre la mâchoire
La mâchoire est souvent la prison des mots - « Muscler les dents »
C’est dans les dents que se joue le mordant - Impacter les consonnes.
Ouvrir les voyelles Les voyelles et les consonnes sont la matière vivante du langage - Gérer la pression d’air en rapport avec le message
La qualité de notre diction est contenue dans le mot : Ex-pression - Être attentif à son interlocuteur
Prendre le temps de dire pour être compris. - « Attaquer » chaque phrase
Chaque phrase recommence l’histoire pour accrocher l’intérêt
Comment repérer une mauvaise diction : les signes extérieurs
Vous pouvez vous interroger sur la qualité de votre diction dans de nombreux cas.
Par exemple :
- Dans la même journée on vous fait répéter entre 5 et 10 fois
- Vous avez beau expliquer et expliquer encore votre interlocuteur ne vous comprends pas
- Plus vous parlez, plus c’est brouillon
- Vous avez l’impression de parler à des « idiots incompétents » qui ne font pas d’efforts
- En groupe, vous n’arrivez pas à imposer vos idées
Voici l’exemple de Abdel, tel qu’il se raconte :
La diction : posture ou signature ?
En effet parler trop vite ou « manger ses mots » n’est pas toujours de votre faute. L’école ne nous apprend pas à bien dire, au contraire des américains qui s’entrainent à l’oral dès l’enfance.
Devenir éloquent et avoir une bonne élocution nécessitent de l’entraînement.
Ça oblige aussi à penser que bien parler fait partie des outils de la réussite sociale.
L’histoire d’Abdel nous enseigne que la diction est une posture et une signature.
- Posture, parce que dans la manière de dire on entend une certaine tenue qui fait la différence entre s’exprimer et marmonner.
- Signature, parce que la façon d’articuler nous dit tout de suite le niveau social, culturel, le caractère, la confiance en soi…
Beaucoup de personnes pensent que la diction est une affaire de technique vocale uniquement. Qu’il suffirait de quelques exercices avec un crayon entre les dents pour avoir un phrasé de présentateur télé. C’est un peu court !
Certes c’est mieux que rien, mais la diction va beaucoup plus loin et nous engage physiquement : elle se voit sur le visage (fermé), elle s’entend dans les mots (précipités) et même dans la respiration (courte).
Pour tirer profit de la vidéo d’Edouard Philippe, je vous invite à répéter la phrase :
” le caractère nécessaire des associations du tissu associatif “.
En détachant bien et en exagérant chaque syllabe de manière à faire travailler les zygomatiques (muscles du sourire)
1- Activer l’expression du visage
L’expression du visage précède l’énoncé des mots. Avec une expression vivante vous allez améliorer durablement votre diction et augmenter vos chances de succès.
En effet on n’a pas envie d’un interlocuteur morose, indifférent ou triste.
Notons que beaucoup de gens « font la gueule » involontairement. Parce qu’ils sont dans leur tête, dans leurs soucis dans les factures du gaz, ou ailleurs… mais le public n’a pas à en souffrir. Un visage figé, une bouche serrée produisent des sons enfermés et une diction pauvre. Donc une voix souvent monocorde qui oblige l’interlocuteur à tendre l’oreille ou à faire répéter.
MON CONSEIL DE COACH
2- Détendre la mâchoire
La mâchoire est le lieu de crispation de toutes nos peurs, nos soucis…
C’est aussi la partie la plus animale de notre corps et qui nous rappelle à notre condition de mammifères carnassiers.
Une mâchoire crispée c’est une parole enfermée et une diction bloquée.
Conséquence : des cordes vocales qui travaillent plus en poussant, pour compenser le manque d’ouverture de la bouche. D’où une voix plus haute ou une parole plus rapide et plus de fatigue en gorge.
Rappelons que la mâchoire, la mandibule, est reliée par son articulation à toute la musculature du dos donc à l’expression tout entière de la personne.
MON CONSEIL DE COACH
Baillez, baillez, baillez… comme indiqué dans la vidéo. Pour relâcher la mâchoire et donner plus de liberté à votre parole. Pour une meilleure qualité vocale et une plus grande portée.
3- « Muscler les dents »
« Muscler les dents » est une façon de parler pour dire : amener la parole derrière les dents. Contrairement à beaucoup de personnes qui parlent avec une voix d’arrière-gorge qui manque de présence.
Le placement des sons derrière les dents va apporter du « mordant » à votre parole pour plus de précision et de proximité avec vos interlocuteurs. Donc plus d’impact.
Les dents sont une barrière naturelle pour appuyer sa parole et la faire porter. Mais elles peuvent aussi être les barreaux d’une prison qui garde les mots à l’intérieur.
MON CONSEIL DE COACH
“Ton thé t’a t-il ôté ta toux ?”
Voici une phrase toute en « T » qui va vous aider à « taper » les sons pour faire travailler la pointe de la langue. Avec précision, à la manière d’un petit marteau qui vient frapper à petits coups derrière les dents. Bien détacher les syllabes.
4- Impacter les consonnes. Ouvrir les voyelles
Les sons (voyelles et consonnes) se mettent en bouche dans ce qu’on appelle le bol vocal, c’est-à-dire la forme intérieure de la bouche. D’où l’intérêt de leur offrir un maximum de place pour qu’ils respirent…
Les voyelles et les consonnes sont la matière vivante du langage
- Les voyelles sont des formes : a, e, i, o, u… Elles apportent le côté aéré, chantant, mélodieux, sensuel de la parole.
- Les consonnes sont du muscle : b, d, t, k, l… Elles apportent de la structure, du rythme de la précision, de l’autorité.
Les Voyelles et les Consonnes bien dosées donnent une parole équilibrée, agréable et facile à suivre. Sinon on a une diction dure, molle ou imprécise. Donc l’impression d’une personne incertaine ou sous pression.
- Pour travailler les voyelles il est important de s’entraîner à lâcher la mâchoire et bâiller comme on l’a vu précédemment. Un ou deux cours de chant peuvent aussi être utiles.
- Pour travailler les consonnes il est intéressant d’entraîner les bons muscles : les lèvres, la langue, le voile du palais… ce sont les mêmes que ceux de la mastication avec la mâchoire.
Pour ce travail indispensable je vous recommande ma formation : les secrets d’une bonne diction.
5- Gérer la pression d’air en rapport avec le message
La qualité de notre diction est contenue dans le mot : Ex-pression
Le système vocal est simple. C’est de l’air qui pousse sur les cordes vocales pour les faire vibrer comme en étirant l’embout d’un ballon gonflé et qui se met à siffler sous la pression.
« Ex-pression » qui signifie sortir la pression pour produire des sons.
Des sons qui deviennent des syllabes, des mots et des phrases…
Pour en savoir plus sur la voix et le système vocal, voir les exercices de la catégorie « Questions de voix »
Beaucoup de personnes respirent mal et se mettent la pression… Du coup elles n’ont plus le temps de faire les sons parce que ça pousse derrière ! Avec un effet de fouillis à la sortie.
La pression peut venir :
- D’une respiration trop haute (avec les épaules qui se soulèvent).
- D’une respiration trop courte par manque d’entraînement
- D’une respiration de poitrine, stressée du fait de l’émotion
- D’une respiration “angoissée” avec la gorge serrée
6- Être attentif à son interlocuteur
La parole doit être un partage et un plaisir. Elle doit tenir compte du contexte.
S’agit-il d’un bavardage amical entre amis ? D’une prise de parole en public ? D’un entretien d’embauche, d’un exposé ?
Quel est l’enjeu ?
Partager ? Informer ? Motiver ? Expliquer ? Vendre ?…
Voici une liste non exhaustive de situations à gérer, plus ou moins difficiles :
- Parler à un public non spécialisé qui doit faire un effort pour nous suivre
- Parler à un public d’une culture différente (vocabulaire, accent)
- S’adresser à des collègues proches (réunion du lundi)
- S’adresser à un auditoire distant psychologiquement (qui n’est pas disponible ou préparé)
- Parler pour 10 personnes, pour 50 ou pour 500…
- Parler avec micro
- etc.
Ce sont autant de circonstances où il va falloir adapter son débit, moduler sa voix, prendre soin de son élocution pour ne perdre personne.
7- Attaquer chaque phrase
Chaque phrase est un enjeu pour accrocher l’attention ou relancer l’intérêt.
D’où l’importance de donner de l’élan à son intention et ainsi donner du mordant à sa parole.
Cela aura le mérite de créer des pics de niveau à l’intérieur même des phrases qui vont donner du mouvement de la variation du rythme à l’ensemble.
D’où l’importance de prendre conscience des bons appuis de diction et tout particulièrement des consonnes.
Dans la même idée, faire des phrases courtes pour obtenir une parole vivante et qui accroche avec 3 qualités :
- Rythme : une parole qui pulse et qui avance
- Débit : une parole qui pose les idées sans s’emballer. Confortable à l’écoute
- Intonation : des relances qui relancent les intentions et les intonations, qui font vivre le message
Attention :
Penser à soigner ses finales de phrases. Beaucoup de personnes ont tendance à manger le dernier mot, celui qui donne justement son sens à la phrase.
Tenir sa parole jusqu’à la dernière syllabe du dernier mot.
Pour en finir avec ce genre de défaut qui diminue la portée de votre message ou de votre impact, je vous propose ma réponse dans la formation : les secrets d’une bonne diction.
Points clés à retenir
Je vous rappelle 3 clés indispensables pour maîtriser votre diction
- Donner de la mobilité à votre visage Pour cela je vous recommande le massage du masque
- Dynamiser les muscles de la diction Et tout particulièrement le travail des consonnes
- Intéressez vous à votre interlocuteur Comme si vous donniez à manger à bébé soignez chaque parole que vous donnez
Pour aller plus loin…
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Vous apprendrez, à travers 5 vidéos, comment ajouter de la valeur à votre parole, motiver votre auditoire et transmettre votre vision.
Si l’article vous a plu, je vous invite à rejoindre gratuitement ma communauté YouTube où vous trouverez d’autres leçons pour apprendre à mieux vous exprimer : Cliquez ici
Bonjour Monsieur Sommer,
J’espère que vous allez bien.
Merci pour vos vidéos qui sont très bien faites.
Dans une de vos vidéos “parler moins” vite vous indiquez qu’il se pouvait qu’il y ait un manque de synchronisation entre esprit qui va vite et la parole qui pédale lorsque l’on parle vite. C’est peut-être mon cas.
C’est apparemment un manque de maitrise en terme de respiration, valeur des sons et prise en compte de l’interlocuteur.
Hier, j’ai été confronté à un exercice ou j’ai dû m’exprimer et j’ai parlé trop vite et je ne sais pas si au final, j’ai répondu à la demande… C’était un exercice très difficile pour moi. Je suis quelqu’un de très timide et introvertie…
Je n’arrive pas à trouver des exercices qui me conviendrait malgré que vous en avez énormément…
Je vous remercie de votre retour.
Bien cordialement,
Mme Mopsus
Bonjour Elina. merci pour votre sincérité.
Il y a beaucoup de raisons qui peuvent expliquer le défaut de parler vite. Mais seule un vrai travail sur la question en consultant un professionnel pourra le résoudre. Les exercices gratuits sur Internet sont uniquement faits pour sensibiliser sur le sujet. Ils ne peuvent pas constituer une réponse adaptée à chaque cas.