
Je parle trop vite… C’est énervant !
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Je parle trop vite… c’est énervant !
Parler trop vite c’est prendre le risque de ne pas être compris. Ou mal compris ou pas compris. C’est le risque du mal entendu qui dans certaines situations est éliminatoire…
Le pire c’est que c’est énervant !
Quelqu’un qui parle vite donne l’impression d’être sous pression et met la pression à celle ou à celui qui l’écoute.
Moralité : la personne s’accroche autant qu’elle peut puis à un moment elle décroche…
Conclusion :
- Encore un RDV raté !
- Encore un entretien perdu !
- Encore un exposé pour rien !
- Encore un oral à recommencer !
C’est exactement le problème d’Angélique qui est venue me voir pour ça en formation. Angélique est au service exploitation d’un grand groupe alimentaire. Elle me dit avoir raté son entretien pour le poste de responsable de magasin au prétexte qu’elle n’a pas su répondre aux questions de la RH. En fait elle a répondu… au moins dans sa tête, car elle connaissait bien le sujet. Mais elle a parlé si vite que la RH l’a sentie fragile et pas encore mure pour le poste. Au moment où elle me raconte cet épisode, elle s’en veut et se sent comme une collégienne prise en faute.
Parler trop vite : qu’est-ce que ça dit de vous ?
Ça dit :
- Quelqu’un qui manque de confiance en soi et qui se dépêche d’en finir pour fuir ou pour se faire oublier
- Un manque d’empathie, à la manière du timide tellement centré sur lui-même qu’il en oublie les autres et son public
- Une nervosité qui peut ressembler a de la peur. Peur de ne pas être à la hauteur ou d’être pris en défaut. Peur de se tromper.
Ne pas confondre vitesse et précipitation
Une étude (Colas Rist, Université d’Orléans, 1999) montre que dans les médias grand public, le débit oral tend à se rapprocher des 200 mots/minute. Dans les reportages sportifs en direct cela peut monter à 250 mots / minutes. Beaucoup trop rapide pour le commun des mortels mais tout à fait jouable pour un professionnel entraîné. Jacques Chirac, quand il était président de la République, prononçait ses discours à la vitesse de 100 mots/minute, tandis que l’animateur Jean-Luc Delarue avec un débit très rapide était très compréhensible.
Donc pas de loi absolue dans un domaine qui relève de plusieurs facteurs que nous allons aborder.
Disons qu’une parole moyenne se situe autour de 150 mots. Au-delà de ce chiffre on risque la sortie de route, le dérapage, la bouillie verbale, voire le télescopage ou le bégaiement.
Attention ! On ne va pas se mettre à l’amende pour dépassement de vitesse. Il n’y a pas de gendarmerie verbale. Tout excès ne pénalise que son auteur.
Pour en sortir la tête haute, je vous propose la solution infaillible : la formation Parler moins vite – Être mieux compris, cliquez-ici pour en savoir plus.
Parler moins vite : le bon rythme pour la bonne personne
Parler vite n’est pas un problème à condition de remplir le contrat :
Être compris facilement
- Proposer une écoute confortable
- Ne pas obliger l’autre à faire un effort
- Se mettre au niveau de son interlocuteur
On ne s’adresse pas à un petit enfant comme à un auditeur passionné de sport, à une audience studieuse, à un client peu convaincu, ou à une classe de seconde …
Il y a autant de façons que de situations
- En tête à tête
- En public devant une grande salle
- Sur les médias, à la radio ou à la télé,
- Devant un jury d’examen ou de concours
- Devant un recruteur
- En vidéo
Autant de cas qui correspondent chacun à une longueur d’onde différente qu’il faut respecter. Ce que ne sait pas faire l’amateur qui dit tout sans varier de ton comme un robinet ouvert, sans contrôle.
Parler vite : ne pas confondre vitesse et énergie
Il y a parfois des raisons de parler vite volontairement et ainsi d’impressionner son auditoire.
Cela peut se justifier à l’occasion d’une présentation commerciale où le communicant recherche l’effet de surprise plus que la raison. Où l’élan et l’enthousiasme cherchent à compenser la pauvreté ou la maigreur du propos. A moins qu’il ne s’agisse d’un public déjà acquis.
Il faut comprendre que l’énergie n’est pas dans la vitesse des mots mais dans l’élan de l’intention. Dans la force d’expression, qui relève autant de la posture, que du regard, du rythme, des accents, de la modulation de l’engagement… Il est intéressant par exemple d’observer quelqu’un comme Barack Obama qui nous offre un excellent exemple. Avec des pauses, des silences et des relances.
Parler vite vous fait perdre des points
Parler vite vous fait perdre des points…
- Cela traduit une forme de nervosité qui est à l’opposé de l’assurance.
- Cela enlève du poids au message
- Cela disqualifie la personne
Une parole assurée fera toujours la différence.
C’est le discours posé d’une personne qui maîtrise ses émotions, C’est la parole responsable du chef ou du leader qui connait son sujet. C’est le discours captivant du conférencier qui sait retenir l’attention de son public.
Les discours importants s’assortissent en général d’une élocution lente. Lenteur et majesté : c’est ainsi que les chefs d’État, les dignitaires, les notables maitrisent le pouvoir …
Parler vite est à l’opposé du charisme et de l’influence.
Comment parler moins vite… ?
Inutile de chercher le frein à main, vous ne le trouverez pas !
Inutile non plus de se répéter en boucle : « parles moins vite »… parles moins vite… C’est se mettre encore plus la pression. Car le cerveau ne comprends pas ce genre de message qu’il ne raccroche à rien d’important pour lui.
La solution que je développe dans ma formation est de plusieurs niveaux :
- La gestion de la respiration et de ses émotions
- Avoir une bonne diction dans un visage mobile
- Une volonté sincère de partager avec son interlocuteur
- Adopter le bon niveau de langage
1 – Gérer sa respiration
Gérer la respiration c’est gérer : l’EX-pression.
EX-pression, qui signifie avec la racine latine EX, gérer la pression, sortir la pression.
Gérer sa pression, c’est réinstaller une respiration basse qui laisse au diaphragme le temps de faire son travail sur la durée, en profondeur. Également appelée respiration ventrale.
Le problème : La personne qui parle vite en général ne prend pas le temps de respirer. Ou parle en apnée.
Elle se met la pression !
2 – Avoir une bonne diction dans un visage mobile
La diction est la politesse que l’on fait à ceux qui nous écoutent.
Pour leur rendre cette écoute facile et confortable comme nous l’avons déjà évoqué.
La diction se joue sur deux types de sons :
- Les voyelles
- Les consonnes
Les voyelles
Elles sont produites par l’air que l’on met en forme dans la bouche. Elles sont le côté chantant du langage. Elles apportent la mélodie, les émotions la couleur de la voix.
Les consonnes
Elles sont produites par la musculature de mastications : les lèvres, la langue, la mâchoire, et même les dents.
Il est important de bien distinguer les voyelles et les consonnes comme je le montre dans la leçon proposée en bas de cet article, pour donner toute son efficacité au message, sans jamais forcer…
Attention que le visage soit mobile, et la mâchoire détendue, sinon une bouche fermée ne produira jamais que des sons enfermés.
3 – La volonté sincère de partager
Cela parait évident et pourtant la plupart du temps on parle avec soi…
Récap, Pour parler moins vite
- Respirer plus profondément
- Sourire et desserrer les dents en parlant
- Respecter le temps des voyelles et la force des consonnes
- S’intéresser à son interlocuteur. Parler à son niveau.
Je veux dire qu’on est tellement préoccupé de s’en sortir qu’on en oublie parfois de nous adresser aux autres. D’où l’expression « parler dans sa barbe »…
Il y a un véritable effort à faire pour s’arrêter sur chacun avec :
- Un échange du regard,
- Un sourire
- Une respiration
qui constituent autant de ponctuations qui font vivre les mots et qui arrêtent le débit mitraillette…
4 – Différencier les niveaux de langage
Il faut trouver le bon rythme pour la bonne personne, à quoi s’ajoute le bon ton et la bonne manière.
Distinguer :
- Quand je parle avec mes proches, en situation familière
- Quand je parle, en situation professionnelle ou officielle
Il y a une tenue de la parole comme il y a une tenue vestimentaire mais on ne nous l’apprend pas à l’école. C’est pourtant ce qui va occasionner le rejet dans beaucoup de cas.
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